La famille Addams. [Terminé.]

Nom :
Addams.

Prénom :
Gabrielle.

Age :
15 ans.

[u]Classe :
Seconde.

Type (vampire, démon...) :
Ange.

Physique :
Gabrielle ne ressemble pas vraiment à son cher grand frère. Lui, grand, les cheveux noirs, l'air blasé... Elle, fine, de taille très moyenne, les cheveux blancs, l'air tristement joyeux... Elle s'habille avec des couleurs claires, tandis que lui met plus des fringues noires, gothiques... Elle sera vraiment très timide et ça rejaillira sur son attitude corporelle. Face à une femme, elle sera méprisante et son corps provoquera l'éfrontée. Elle ne se laisse pas marcher sur les chaussures... Par une femme... Face à un homme, elle sera une pauvre petite chose roulée en boule et saignant du nez, comme jamais. Si vous la regardez de trop près, messieurs, elle se contentera de saigner un peu. Touchez la, et elle aura un geyser de sang à la place du nez. contrairement à son frère... Avec lui, ce serait vous, qui pisseriez le sang... Le seul point commun qu'elle a avec son frère, c'est leurs yeux bleus. Bleux. Chez notre jeune Gabrielle, ils tirent sur le bleu océan. On peut y voir une tristesse infinie, quand on se jette dedans. Mais qui? Qui saura leur donner un éclat moins terne?

Caractère :
Gabrielle est tendre. Jeune fille en fleur, elle est la bonté incarnée. Généreuse, aimable, gentille, douce, serviable, attentive, pleine de bon sens... Vous me direz, mais qu'est - ce qui cloche chez elle? Je vous répondrais de but en blanc, c'est une lavette. Enfin... Ferme, mais compréhensive, elle fait partie du gratin de la haute des Anges... Elle sait gerer les groupes, les "armées", seulement, ne lui demandez pas de rester consciente, face à face avec un homme. Timide, mais surtout, grande blessée dans l'âme, elle ne supporte pas de rester seule, à moins de trente mètres d'un homme (plus âgé qu'elle, ça va de soit)... Et pour cause? Un homme. Celui qu'elle s'amuse à nommer "l'homme de sa vie" même si ce n'est pas si amusant que ça... Et là, vu que vous êtes un peu chiant sur les bords, vous allez me dire: quoi? Un homme, mais c'est démodé, tout le monde fait ça... Oui, c'est vrai, toutes les filles ont une blessure dans l'âme à cause d'un homme. Mais la plupart de ces jeunes filles, n'ont pas le coeur brisé à cause de leur frère...

Histoire :
- Mais oublie le! Il est mort!

Je refusais catégoriquement d'accepter cette triste réalité. Dans mes yeux tristes, il était encore là, près de moi... Comme il y a tant d'années. Elles aussi, je refusais de les compter. Il était là, tel un spectre eternel, à côté de moi... Et pourtant, à côté de moi, il n'y avait que Shemhazai, une tendre amie que je ne reverrais plus, bientôt... Une affaire de parents rabats joie, il me semblait, mais je m'en foutais. Je ne pensais qu'à lui. Et elle, elle continuait de me rabâcher qu'il était mort, mort et très certainement enterré. Ca me tuait. Et elle partait encore une fois dans des explications que je n'écoutais plus. Je regardais au loin, à travers la fenêtre du bar dans lequel nous étions installées. Elle se pencha vers moi, m'attrapant par les épaules, elle me secoua violemment.


- Tu m'écoutes?! Mais... À la fin... Qu'est - ce qu'il t'a fait pour te mettre dans cet état?!

Qu'aurais - je du répondre? Qu'aurait - il voulu que je réponde? Je n'en savais rien. J'étais perdue. Jamais cet homme ne m'avait vraiment fait de mal. Déjà petite, il m'ignorait, comme tout le monde. J'étais plongée dans son ombre, et je m'y calfeutrais volontiers. J'aimais par dessus tout me retrouver enlacée dans ces bras sombres. Les bras des ténebres. Je savais que eux, au moins, ils seraient toujours là pour moi. Pendant mon enfance, je dormais avec lui. Enfin, je dormais, et lui, il devenait gothique à sa façon. Nos parents me jetaient tout le temps dans ses juppons sous prétexte qu'ils avaient trop de travail. Ils cherchaient surtout une excuse pour éviter que le drâme qui devait arriver arrive par leur faute. Mais ce drame, n'arriva jamais. Plongée dans l'horreur de mon frère, je fus longuement tentée de devenir comme lui. Mais au contraire, j'essayais de le calmer, de le faire devenir un minimum normal. Je m'apperçus très vite que je n'avais aucune chance. Maintenant, je me demande si je n'aurais pas préféré qu'il me viole carrément. J'aurais compris quels étaient ces état de manque et d"adoration complète dans lesquels j'étais immergée. Je me noyais carrément dans mon amour inconditionnel pour lui. L'aimais - je comme un mari ou comme un frère... Je n'en savais foutrement rien.


- Je... L'ignore...

C'était tout ce que j'étais foutue de répondre. Cette ultime question me bloquait les neurones. L'aimais - je comme un mari ou comme un frère?... D'ailleurs, cette ultime question ne bloquait pas que mes neurones... Elle me coupait de toute relation amoureuse. Je n'avais jamais fantasmé sur aucun homme. À part sur lui... Et il ne me restait qu'un seul mot de lui. "Daniel" . Je baissais la tête, je commençais à siroter un jus de pomme. Shemhazai continuait de me repeter qu'il était mort, et qu'il était temps que je me trouve un mari. Un mari... Comment pouvait - elle penser à ça, alors qu'à l'instant même se réunissait un conseil qui visait à nous séparer pour éviter une quelquonque rebellion de notre part... Comme s'ils imaginaient pouvoir nous arrêter... Mais elle paraissait être complêtement détachée de ça. Tant mieux. Je ne la comprennais pas. Pour lui faire comprendre qu'elle parlait dans le vide, je me mis à souffler dans ma paille. Elle tiqua. Lui aussi, il haïssait, quand je faisais ça, à l'époque... Il prennait son air blasé et me regardais avec mépris.

- Arrête de faire ça ou je te jure...

Et elle me jurait quoi? On allait plus se revoir après, de toute façon, alors pourquoi tenait - elle a bousiller notre amitié en m'attaquant... Daniel, lui, il avait une autre façon de faire... Lui, il sortait sa faux, et il attendait un changement de comportement, si ça se faisait attendre trop longtemps, il attaquait. Je me souvenais de tout ce que nous avions fait. Enfin, de tout ce qu'il faisait, avec moi scotchée à ses basks. Il fumait, tout le temps. Je ne pensais même pas l'avoir connu non fumeur. Et puis il y avait eu la déchirure de quand mes parents m'avaient envoyée à l'école... Ils pensaient qu'ils avaient une chance (minime) que je ne finisse pas comme lui. Que moi, je puisse redorer le blason de la famille. Je me retrouvais donc à apprendre à lire, écrire et compter, alors que je n'avais qu'une envie: rester avec mon grand frère. Je ne me faisais pas d'amis. Jusqu'à ce que Shemhazai arrive dans notre école. Nouvelle, elle était un peu rebelle, ça me rappellait Daniel, je ne pouvais pas y resister. Nous devînmes donc amies. Et ce fut elle qui m'empêcha de devenir comme lui.


- C'est bon j'arrête.

Et puis, un garde rentra dans le bar. Nous savions toutes les deux pourquoi faire. Il la fit lever. Je suivis la scène d'un regard morne, continuant de boire, sans vraiment avaler ma boisson. Il l'emmena. Moi je me levais, à leur suite. Le garde s'arrêta, pour que je puisse dire un adieu officiel à mon amie. Je n'en fis rien. Je lui intimais de passer son chemin de mon regard sombre. J'avais pris une décision. Je partirais sans elle, et nous marcherions chacune de notre côté. Elle, a ses études pour devenir grande, et moi, à la recherche de ce qui me servait de frère. Et même si je devais tomber sur une tombe... Je le retrouverais. Le garde nous emmena vers des voitures qui menaient à nos lycées. Là, nous nous fîmes un seul dernier signe de tête. Je suivais la scène, absente, comme hors de mon corps. Je ne pensais qu'à une seule chose. Daniel. Une fois sur arrivée, les gardes me fîmes signe de suivre le directeur. Je le suivais, l'oeil morne, vidé... C'est ainsi que j'échouais à Okiyama...

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