Un beau tableau... [Terminé.]

Mais...? Depuis combien de temps étais - je plantée là? Je n'en savais plus rien. Probablement depuis des heures, vu le déclin du soleil ardent. J'étais arrivée, il était haut dans le ciel, maintenant, il frôlait la ligne d'horizon. Et moi, je restais plantée là. Je ne me souvenais plus vraiment de ce que j'avais fait jusqu'à maintenant. C'était très flou. Par où étions - nous passés, avec le directeur? D'ailleurs, était - ce vraiment le directeur, ou alors un simple subordonné? Et par où étais - je passée, pour arriver sur ce toit, là? Tant de questions auxquelles je n'avais pas de réponses... Pourtant, j'étais parfaitement consciente. J'étais, et j'avais été consciente pendant tout ce temps...

- Où...

Un simple son, échappé de mes lèvres légèrement entrouvertes, qui se mit à planer longuement dans l'atmosphère étouffante qui m'entourait. Pourtant, je n'avais aucune raison de m'entourer de cette douce solitude, après tout, j'étais libre. Libre, assise, sur le rebord d'un tout nouveau toit, prête à sauter dans le vide dès que j'en aurais l'occasion... Et le puis il y avait le vent, oui... Le vent, lui, qui rajoutait une telle touche de liberté et de tranquilité légère à tout ce triste tableau. Il n'y avait qu'une gamine, blanche, blafarde, avec un air triste, qui était assise sur le rebord d'un immeuble qu'elle ne connaissait absolument pas, prête à se suicider, avec un souffle de vent dans les cheveux... Parfaitement pittoresque comme scène. J'imaginais déjà le petit tableau qu'on pourrait en tirer. On pouvait en faire un de face, et puis un de dos... C'aurait pu être très joli, au fond. Mais l'art et moi... Ca faisait deux, ou trois... La seule chose que je supportais, c'était la poésie. Elle pouvait être musicale, ou alors juste écrite. Moi, j'adorais ça. Ce fut ainsi que je me surpris à lâcher :

- Sont passées nos bons moments? Que sont devenues les joies d'antan?

Je me mis à regarder le paysage d'un oeil doucereux. Je cherchais à appercevoir une forme. Comme, un point, noir, au loin, qui pourrait être mon frère. Mais non, il n'y avait absolument rien. Ily avait juste moi, en face du soleil couchant, avec le vent dans les cheveux, qui partaient vers l'avant. Je ne voyais plus les couleurs des arbres. Les seules couleurs que je pouvais voir, c'était les diverses nuances de rouges, d'oranges et de jaunes qui me faisaient face. C'était beau, certes, je ne pouvais que le reconnaître. Mais ce n'était pas pour ça que j'étais venue dans cet endroit insolite à première vue. Je voulais être seule, surtout, mais j'aurais bien aimé qu'une forme de vie, animale ou humanoïde vienne m'embêter. Ca me changerait de mes sombres pensées, après tout. Et je lâchais un soupir.

"Daniel..." songeais - je.

C'était dur, trop dur, sans lui. J'aurais tellement voulu l'appercevoir... Savoir au moins, s'il était encore en vie... Pouvoir lui faire une tombe et y porter des chrysanthèmes. Je me perdais dans cet enchevêtrement de pensées (obscures) lorsque j'entendis des bruits de pas. C'était si lointain, et pourtant je savais que la personne qui venait était plus proche que je ne pensais. Ma déprime était une véritable drogue pour moi. Une fois plongée dedans, il en fallait tellement pour me faire émmerger. Et les bruits de pas se rapprochaient. Démon? Vampire? Ou juste un simple petit Humain? Je tournais le visage, tendant le cou, pour appercevoir la silhouette qui s'approchait à pas lents mais assurés de moi... À quoi devais - je m'attendre?

Attendre? Non, il fallait agir, il fallait plutôt l'éviter, il était dix fois plus fort. Edward marchait d'un pas lent, ce qui n'était pas son habitude, il marchait sur le toit, il pensait n'apercevoir personne. Pour l'instant, il ne rencontra personne, enfin, Edward était content, il avait trouvé l'âme soeur. C'était bien pour un vampire comme lui ou pas? Edward se le demandais souvent, il se demandais si elle l'aimait vraiment. Enfin bref, Edward songeait de tout et de rien. Il regarda le ciel au dessus de lui : le soleil se couchait, mais le couvre-feu était loin, il pouvait encore trainer pour ensuite retourner dans son dortoir et faire semblant de dormir. Edward se demandait si il avait bien fait d'entrer dans un lycée qui prenait de tout : Humains, Vampires, Démons ou encore Anges. Il se demandait aussi pourquoi il était venue à cette stupide réunion de vampire sachant ce qu'il attendait, ou ne le sachant pas. En tout cas il marchait sur le toit, triste d'être loin de sa vampire, mais aussi content d'être seul pour un bon temps sans doute, ce qui l'atrista encore un peu. Pensant être seul il marchait, lentement, toujours pensif. Puis il vit une jeune fille au loin, sur le toit, il s'approcha et quand il fut assez proche lança :

-Salut!

Il s'agissait là d'un jeune garçon. Il devait être un peu plus agé que moi, vu ce que je voyais. Ténébreux, sombre, obscur, je me doutais bien que ce n'était pas un Ange... Ou alors, c'était un Déchu, ce qui n'était pas non plus de bonne augure. J'esperais qu'il s'agissait là d'un Humain le plus gothique qu'il puisse. Je le dévisageais du regard pendant qu'il s'approchait de moi. Le vent qui continuait de souffler me cachait un peu les yeux. Je commençais à sentir un poids dans mon nez. Mes deux amies Torpeur et Horreur me prirent soudain au ventre. Je n'aimais pas me retrouver seule en face d'un garçon. Je me sentais constemment violée du regard... Et quand un d'entre eux venait à me toucher, je me mettais à saigner du sang par le nez. Parfois, même, je saignais quand l'un d'entre eux venait seulement à me regarder. Il continuait de s'approcher de moi. Que me voulait - il? Je n'en avais aucune idée, et je transpirais la méfiance, la peur, et même l'aggresivité. Je tournais la tête, pour éviter de trop le fixer, et lui donner envie de rester. Le vent jouait encore avec mes longs cheveux blonds. J'aimais ça, ça me permettait de me détendre. Et puis, l'homme fut à peu près à un mètre de moi - du moins, c'était ce que je supposais - lorsqu'il se décida à parler.

- Salut!

Un "salut" misérable auquel j'aurais bien répondu par une injure quelquonque... Mais c'était tout bonnement au dessus de mes forces. J'étais encore trop paniquée pour lui parler. Alors, je décidais de faire comme s'il n'avait rien dit. Je refixais le soleil encore déclinant. J'aurais voulu le retenir, le soleil, le faire rester, piégé dans ce ciel... Plus il déclinait, plus l'heure d'aller manger approchait, plus l'heure de dormir approchait et enfin, demain serait un jour horrible... Je n'étais pas pressée de le subir. Subir ou mourrir... Et puis je sentis la drôle de boule, dans mon nez, disparaître. Je pus alors retourner le visage vers cette chose noire qui attendait une réponse. Je cherchais son regard du mien. Pourquoi? Je n'en savais rien. Et à tout bien y refflechir, je pense que je faisais ça pour me donner contenance. Je cherchais mes mots. Je n'avais rien à lui dire, je devais trouver...

"Ma maman elle m'a appris à ne pas parler aux vilains monsieurs..."

C'aurait été trop simple de lui dire ça. Trop simple, et ça aurait fait gamine. Mais au fond, une partie de moi se foutait de l'image que je donnais de moi. Ca me faisait marrer, moi aussi... Je déglutis, trouvant enfin ses yeux. Mes deux yeux bleus, remplis de tristesse, purent enfin se charger d'un autre sentiment. J'avais un léger air malicieux soudain. Pourquoi donc? Parce que je voulais qu'il comprenne que je n'étais pas mauvaise, mais pas bonne poire, que je n'étais pas dure ni spécialement méchant, mais pas sociable non plus. J'aurais presque fait un petit sourire, si j'en avais été capable.

- Bonsoir...

Ma voix, aussi faible que d'habitude (car je n'avais pas l'habitude de beaucoup parler), parut être emportée, avalée par le vent. Mais je savais qu'il m'avait entendue. Et ce fut en attendant une réponse quelquonque, que je m'apperçus que je saignais affreusement du nez. En effet, un léger filet de sang s'échappait de ma narine droite. Je tirais un petit mouchoir en lin blanc. Je le portais à mon nez, et tamponnais sur le liquide rouge. J'avais tellement l'habitude de ça... C'était devenu une habitude. Je sentais que l'homme allait rester à proximité encore un moment, alors, pour parer à toute éventualité, je pris du coton, et je m'en mis dans le nez. Ca arrêterait l'hémoragie... Si hémoragie il devait y avoir.

Il y eu un petit silence avant que la jeune fille peut être un peu plus jeune qu'Edward répondit un "bonsoir" qu'Edward entendit malgrè que le vent souffle fort et qu'elle n'est pas parlé trèsfort non plus. Puis elle commenàa à saigner du nez, elle prit un mouchoir et se tamponna le nez, puis elle pris du coton et elle s'enmit dans le nez. Edward s'approcha et dit doucement :

-Ca va? Je ne t'es pas fais peur j'espère?Je peux faire queelque chose, tu à l'air triste?

Edward s'assit au bord du toit, pret à tomber. Il passa sa main dans ses cheveux et respira à grand poumon l'air frais de la nuit qui approchait peu à peu, tandis quer le soleil se couchait. Il était juste en dessous de sa chambre, il réfléchit, il n'était pas sensible au froid mais sa paraitrait suspet de rester en T-Shirt à manche courte alors que le soleil se couchait et que le vent était de plus en plus frais. Il dit :

-Attends une minute.

Avec son agilité et sa vitesse, il descendit le long du mur, ouvra la fenêtre de sa chambre partagé avec Julien et pris une veste, il l'enfila, resortis, ferma la fenêtre et remonta sur le toit, la jeune fille était toujours là. Il se rassit au même endroit.

- Ca va ? Je ne t'ai pas fais peur j'espère?Je peux faire quelque chose? Tu as l'air triste.

L'air triste. Je n'avais pas l'air triste. J'étais triste. Triste, malheureuse, perdue... Mes yeux se brouillèrent d'un philtre de larmes. J'en laissais une couler sur ma joue. Daniel... Mon frère chéri, et pourtant disparu... Pourquoi? Pourquoi avait - il voulu m'abandonner en devenant Déchu? Pourquoi n'avait - il jamais pensé que moi, je pourrais le regretter? Pourquoi n'avait - il jamais pensé à m'emmener avec lui? J'en crevais... Tous mes fantasmes étaient des choses dorées, mais tranchantes. Il étaient irresistiblement dangereux. Des rêves sucrés mais toxiques. Daniel... Homme de ma vie... Disparu depuis 10 ans...

- Ne vous inquietez pas pour moi...

Il parut légèrement rassuré par cette réponse. Je savais que je n'étais pas convaincante. Mes larmes, ma voix tremblante, mon air perdu, tout me trahissait. Mais c'était vrai, qu'il n'avait pas à s'inquieter pour moi. Il n'était absolument rien, et ne serait probablement jamais rien pour moi. Je n'avais plus d'amis: Shemhazai et moi étions séparées. Et de toute façon, je n'aimais pas la présence des garçons... Et puis, je jetais un coup d'oeil curieux à cet homme étrange. Il paraissait cogiter furieusement. Et puis, il prit une décision que je ne comprennais pas.

- Attends une minute.

Pour toute réponse qu'il ne vit pas, j'haussais les épaules. J'avais que ça à faire, de toute façon. Je le vis bondir, dans le vide, s'accrocher au rebord, rebondir, et filer dans un pièce. Ce devait être sa chambre. Je le suivais du regard, fascinée par cette agilité... Et puis, il revînt, de la même façon qu'il était parti, mais cette fois, vêtu d'un pull. Il revînt s'asseoir près de moi. Cette fois, je ne fus pas aussi gênée pas sa présence. Je laissais un blanc nous gagner. Le poids du silence nous gagnait. J'aimais ça. Mais je me mis à songer que lui, il ne devait pas aimer ça. Je décidais alors de dire quelque chose. Mais quoi? Alors, pour une fois, je laissais libre cours à mon sens de la beauté.

- C'est beau, ce paysage, n'est - ce pas?

La jeune fille lui dit qu'il n'avait pas à s'inquiété pour elle, puis après un autre petit silence, elle lui dit :

"C'est beau, ce paysage, n'est - ce pas?"

Edward s'y interressa et remarqua qu'il n'était pas comme d'habitude. Edward sentait l'air mauvais du sang qui avait été coulait, son sang, le sang de Mikazuki, Edward frissona et souffla d'un ton lugubre :

-Il pourrait l'être, mais beaucoup de sang a coulait aujourd'hui. Ce ciel que tu vois est empesté de l'odeur du sang. Mon sang...

Edward se renfrogna sur lui-même, rien que de penser à la journée passé le faisait frissoné. Son visage se transforma en haine, il serra les poing et les dents, puis se jeta dans le vide, mais se rattrapa on pourrait croire de justesse à une parois sur le mur. Il sauta à terre et donna un coup de pied dans une poubelle à proximité qui voltigea avec force contre le mur, la poubelle se cassa, Edward reprit le contrôle de lui même et remonta le mur sans se soucier de contrôler sa vitesse. En une seconde, il était déjà assis sur le toit.

Il eut l'air surpris de ma question. En même temps, il aurait du s'y attendre. Que pouvait - il esperer, de la part d'une fille aussi sinistrement triste que moi? Et puis, je le vis s'intéresser de plus près à ma question. Il examina attentivement le ciel, le soleil, et le paysage qui nous entourait. Pendant qu'il observait le paysage, moi, je me replongeais dans la douce contemplation d'un monde, auquel malgré tous mes efforts, je n'appartenais pas. Cette ambiance aurait presque pu être romantique. Un jeune homme, une jeune femme, qui ne se connaissaient absolument pas, assis, côte à côte, piégés dans une école de haute réputation... C'aurait pu être vraiment très romantique, d'ailleurs ça l'était. Mais ce romantisme ne m'atteignait pas. Lui non plus, je l'aurais juré. Et puis, il répondit. Sa voix avait changé. Ce n'était plusle jeune qui m'avait lancé un joyeux "salut"... Il me révelait une autre nature...

- Il pourrait l'être, mais beaucoup de sang a coulé aujourd'hui. Ce ciel que tu vois est empesté de l'odeur du sang. Mon sang...

Sa voix se faisait de plus en plus sombre... Et sur les deux derniers mots, j'aurais cru que j'avais face à moi, le diable... En tout cas, ça me permettait de voir à quel point il était attiré et obsédé par le sang. Il devait avoir un Vampire dans la famille... Je tournais alors la tête vers lui, intriguée par sa dernière phrase. Je vis la haine, la colère et la souffrance sur son visage. Il allait peter un câble, je verrais s'il savait se contrôler... Et puis, il devînt suicidaire. Il se jeta dans le vide, se rattrapa à un rebord, sauta à terre... J'observais la scène, de moins en moins intéressée par cet énergumène, sans rien dire. Mon regard triste était devenu blasé... Et puis, ce fut lorsqu'il commença à se battre avec une poubelle, que mon ennui atteint son paroxysme. Un bel homme dans son corps, un gamin blessé dans sa tête. J'hésitais à me lever et m'en aller, quand il remonta. J'étais donc piégée.

- Cela ne sert à rien de vous énerver, monsieur.

Je marquais une petite pause. Je voulais capter son attention. Mais il ne fallait pas que ça dure assez longtemps pour qu'il me réponde. Je voulais le garder dans son état d'énervement assez longtemps pour finir mon discours. Cela le ferait reflechir. Et si ça ne le faisait pas songer, alors rien ne le pourrait. Et, je cherchais mes mots. Je ne savais pas comment formuler ce que j'avais à lui dire. En fait, je n'étais pas spécialement du genre à remettre les gens à leur place, mais je n'aimais pas quand les gens m'utilisaient comme défouloir. Il avait le droit de peter un câble, mais il n'avait pas besoin de me faire comprendre que c'était moi qui le rendait en colère. Et puis, ma pause s'acheva.

- Le sang a coulé aujourd'hui, il coulera demain, et tous les jours jusqu'à notre mort. Nous ne nous en rendons compte que plus ou moins.

J'inclinais la tête en arrière, laissant les derniers rayons de soleil me courrir sur le visage. J'eus une pensée pour mon frère, qui lui fuyait les rayons du soleil comme s'il s'agissait du bonheur... Et puis, ce fut Shemhazai qui emplit mon esprit. Je savais que là où elle était maintenant, elle faisait la même chose que moi. Nous étions liées par notre amitié. Et si pour moi elle avait été brisée, je savais que pour elle, elle était encore là. Cette fille... Cette Ange... Shemhazai... Elle n'avait jamais eu que moi comme amie, et elle n'aurait plus d'amis après moi... Et je souriais. Un sourire triste, mais je souriais.

La jeune fille lui dit qu'il ne fallait pas s'énerver, Edward fut surpris car elle avait dit "monsieur", il voulut dire quelque chose mais elle dit :

"Le sang a coulé aujourd'hui, il coulera demain, et tous les jours jusqu'à notre mort. Nous ne nous en rendons compte que plus ou moins."

-Jolie parole que voilà mais tu ne c'est pas ce qui c'est passé aujourdh'ui, enfin pour toi sa n'aurait aucune importance, et appelle Edward.

Son visage commençant à redevenir triste, il le balaya, songeant à James, une haine luivint à l'esprit rien qu'a ce nom et il le chassa de sa tête. Il pensa alors à Elisa qui l'intriguait. Tous ses mystère, qui était donc Elisa Dark? Puis il se concentra sur l'esprit de la jeune fille, elle était triste et Edward deçida de demander :

Qu'est-ce qui te rends triste?

- Jolies paroles que voilà mais tu ne sais pas ce qui s'est passé aujourd'hui, enfin pour toi ça n'aurait aucune importance, et appelle Edward.

"Appelle Edward." Il devait vouloir dire, "Appelle moi Edward." Bon... J'avais un nom. C'était déjà ça. Tant mieux pour moi. Mais j'avais décidé qu'il n'aurait pas le mien tant qu'il ne me l'aurait pas demandé ouvertement. Je laissais les mots qu'il venait de prononcer planer lentement dans mon esprit tourmenté. Je ne savais ce qu'il s'était passé aujourd'hui... non. Pas pour lui. Et ça illustrait parfaitement ce que je venais de lui dire. Il n'avait pas compris un traître mot de ma phrase. Je voulais dire qu'il avait peut - être vecu des choses, mais que moi, ça ne m'atteignait pas, donc qu'il n'avait pas à peter un câble sur moi. Tout comme la lourde séparation que j'avais vécu de mon côté ne l'atteignait pas, je ne lui infligeais pas ma peine. Je laissais donc un petit soupir déçu monter entre nous. J'étais blasée qu'il ne m'aie pas comprise... J'étais désormais persuadée qu'il ne connaissait rien à la vraie vie. Il devait être plongé depuis toujours dans les contes de fées et de princes charmand...

- Qu'est - ce qui te rend triste?

Là, il s'engageait sur une pente vraiment très dangereuse. Ma vie était un labyrinthe dont jamais personne, même moi, n'était sorti... À part Daniel... Je soupirais de nouveau, cherchant rapidement ce que je pourrais lui répondre. Cela ne le regardait pas, et si je l'avais épargné avec mes histoires jusqu'à cet instant, son offre était tellement tentante... Parler de mes soucis, des mes ennuis... Pourquoi pas après tout? Et puis je décidais que non, c'était ma vie. Je ne le connaissais pas. alors je garderais tout pour moi. Il fallait juste que je trouve une façon polie de lui dire d'aller se faire mettre.

- Et vous? Qu'est - ce qui vous rend si... Hargneux?

L'attaque est la meilleure des défenses inventées par les Humanoïdes... Je devenais offensante car j'étais trop polie pour lui répondre insolemment. Mais je savais que ça le ferait réagir et que l'on pourrait ainsi changer de sujet. Il le fallait, sinon je serais obligée d'oublier mon éducation et d'utiliser le langage de Shemhazai. Chose que je detestais faire. Et puis, je plantais mon regard dans le sien, une lueur mauvaise gagnant mon habituel air triste. J'étais mauvaise, mais je l'assumais.

La jeune fille ne répondit pas à sa question, au lieu de sa, elle lui demanda pourquoi il était si hargneux, surpris, Edward décida quand même de répondre sans pour autant abandonner la partie :

-Pourquoi? Eh bien, disons que je ne suis qu'un pauvre crétin. Bon, bien sur il y a aussi autre chose, mais, toi, qu'est-ce qui te rend triste et quel est ton nom?

Il enleva sa veste et l'a jeta dans le vide, il préférait rester comme sa, en T-shirt. Il se sentait mieu en T-shirt d'ailleur, il songeais à ce qui c'était passé et se concentra sur Mikazuki, pris de haine pour ce qu'il avait fait, il pensa alors à James, mais maintenant c'était lui qui le mettait en colère, il porta son attention sur la jeune fille, elle était si...mystérieuse et...triste...

-Pourquoi? Eh bien, disons que je ne suis qu'un pauvre crétin. Bon, bien sur il y a aussi autre chose, mais, toi, qu'est-ce qui te rend triste et quel est ton nom?

J'étais bien d'accord avec lui. Ce n'était qu'un pauvre crétin. Il empestait l'idiot bête de base. Lui, il devait essayer de bien faire, mais il devait échouer quelque part, et donc foutre le bordel dans sa vie, et celle des autres d'une autre façon. Et il continuait, il s'accrochait à moi. Je n'avais plus qu'une solution, lui faire comprendre qu'il fallait qu'il me foute la paix. Je le regardais lancer sa veste dans le vide, et j'en profitais pour me lever. Debout, je le regardais de haut. Au sens littéral et figuré du terme. Je lui souris méchamment, et avant de faire demi tour, je lui lâchais...

- Mon nom et mon existence n'ont aucune importance... Si vous les connaissiez, cela ne boulverserait ni votre existence, ni la mienne. Sur ce, au revoir.

Je m'en allais, d'un pas décidé, et je redescendait vers la chambre dans laquelle j'avais posé mes affaires. J'avais du rangement à faire. Et ce beau ténébreux stupide ne me retarderait pas plus longtemps.

[Terminé. Tu pourras créer ma chambre, si cela n'est pas encore fait?]

» Promenade solitaire [Terminé]
» Bonne nuit... [Terminé]
» Une petite discussion...... [Terminé]
» La famille Addams. [Terminé.]
» au milleiu des morts [ Terminé ]